Er kommt jeden Tag über die Brücke gelaufen. Hinter ihm liegt Polen, auf der Flussseite vor ihm ist Deutschland. Zgorzelec ist der Ort, wo er wohnt, Görlitz ist der Ort, wo er Geld verdient. Es ist der Akkordeonspieler, der früher unter den Bögen des Kaufhauses Hertie gespielt hat. Heute gibt es Hertie nicht mehr, das Jugendstilkaufhaus ist geschlossen worden. Der Hut, der vor ihm auf dem Gehsteig liegt, würde vor dem früheren Warenhaus leer bleiben. Der Akkordeonspieler aus Polen, der zu Fuss zur Arbeit geht, hat seinen musikalischen Arbeitsort gewechselt. Er sitzt auf seinem Klappstuhl an der Neissstrasse, dort, wo sich die Touristen von ihren Guides das Biblische Haus erklären lassen. Und weil jeden Tag Touristengruppen durch die Altstadt ziehen, hat er ein sicheres, wenn auch bescheidenes Einkommen. Seit bald zwanzig Jahren spielt er jeden Tag dieselben Melodien. Der Akkordeonmann aus dem polnischen Teil der Doppelstadt zu beiden Seiten der Neisse gehört ebenso wie das Biblische Haus zum Stadtbild. Wandermusiker kommen und gehen. Er bleibt.
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Vers dix heures, le parvis du Centre Pompidou est vide. En cette matinée de février, la bise balaie la place avec rage et s’infiltre dans tous les recoins, la fontaine Tinguely ne marche pas encore, le froid intense l’interdit sans doute. Quelques piétons pressés foncent dans la grisaille, tête baissée, les mains dans les poches ou retenant qui un foulard qui une écharpe.
Elles décident d’attendre l’ouverture des portes dans un café.
Quelques minutes avant la demie, une fourgonnette s’arrête en haut de la place. Un jeune homme aide deux personnes âgées à en descendre. L’air de paysans, directement arrachés à leur campagne, ils portent de pesants godillots, d’épaisses chaussettes de laine en accordéon, une parka qui recouvre diverses épaisseurs de jupes et de vestes, elle a la tête emmitouflée d’un fichu, lui est coiffé d’une chapska. Le jeune homme étend une couverture sur le parvis, face à la porte d’entrée et les aide à s’asseoir, puis il leur donne un instrument de musique chacun, remonte dans la fourgonnette et démarre.
Piétinant dans la queue, elles regardent le vieux couple. D’un mouvement mécanique, ils grattent une espèce d’archet sur l’unique corde de leur instrument. Ce n’est pas de la musique, seulement deux notes grinçantes qui se répètent au même rythme à l’infini. Une sébile devant eux fait appel à la générosité des passants.
Vers six heures du soir, lorsque, en route vers le théâtre, elles repassent devant le Centre, le couple est encore là, jouant inlassablement de leur crincrin.